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Bossina savait, sur mon travail, mes chasses, mon Africaine, Moatina et mon fils Jan plus, que ce que j’aurais pu soupçonner. A ma question au sujet de ce qu’il pensait de nous, les Européens travaillant ici en Afrique, il répondit : « Ne sois pas fâché par ce que je vais te dire, mais je veux ętre sincère avec toi –le style de votre vie et de votre travail ressemble donc à une maison de fous. Tu es, peut-ętre, seul à ętre une exception, et je parle en me basant sur mes observations. Je n’ai jamais vu un Européen prendre son enfant sur les genoux et jouer avec lui, il n’a pas de temps pour cela, il est toujours en train de courir de son bureau au dépôt ou à la plantation. Il est tout le temps en train de mesurer, de peser, d’écrire et de compter l’argent – il ne remarque pas la beauté du soleil qui brille, la floraison des fleurs, le chant des oiseaux car il est occupé à amasser sa fortune. Et quand le disque de ta vie se termine (il dessina alors, en l’air, un cercle avec son doigt), tu finis, quand męme par ętre enterré… Une autre chose qui me surprend, c’est votre cupidité. Qu’importe la quantité de produits que vous récoltez à la plantation ou achetez auprès des
Africains que ce soit caoutchouc, arachides, huile de palmier ou de bananier, grains de café et de cacao, peaux d’animaux sauvages, défenses d’éléphant, résines et noix, elle vous paraît toujours trop petite.

Les sorts n’affectent pas les Blancs, p. 53


Après une marche de quelques mètres, le terrain devint plus marécageux, couvert d’herbes et il fut difficile d’avancer. Nous arrivâmes au bord de la rivière, la traversâmes à gué (l’eau nous parvenait au-dessus des genoux) et nous continuâmes d’avancer vers les marécages, penchés en avant près du bord couvert d’herbes hautes et en suivant le courant. De l’émotion, mon cœur battait si fort qu’il me sembla que les éléphants allaient l’entendre. Encore quarante, trente mètres. Nous étions presque devant le troupeau, il fallut encore sortir de l’eau et ramper sur quelques mètres… Soudain tout devint silencieux, les éléphants s’immobilisèrent, il fallait agir au plus vite et le plus prudemment possible. Ils nous avaient sentis.

L’éléphanteau, p. 108

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